Je vous fait un résumé des 3 dernières semaines, dont 2 de vacances.
Le 20 décembre, j’ai sauté le pas et j’ai décidé de m’offrir de nouveaux yeux: je me suis donc fait opérer au laser. Je vous passe les détails gores de l’intervention pour ne vous parler que du résultat: c’est génial!!!
- Plus de buée sur les lunettes, ou d’eau ou de neige,
- J’ai enfin un casque de ski à ma taille, et j’ai choisi pour la 1ère fois un masque de ski qui me plaisait et pas seulement qui fittait avec mes lunettes,
- Je vais pouvoir essayer les faux-cils (détail qui a toute son importance!)
- Par contre, suite à l’opération, j’ai été interdite de ski pendant les 2 semaines de vacances… 🙁
Ces vacances ont également été pour nous l’occasion de côtoyer des températures négatives que nous n’avions encore jamais connues:-24 degrés avec une ressenti jusqu’à -42 degrés! Avec des températures aussi froides, obligés de recouvrir le moindre cm² de peau sous peine de geler dans les 10 minutes. Même le chien a eu droit à ses chaussures pour ne pas rester collé au sol!
Même si une météo comme celle-ci n’empêche pas les gens de continuer à vaquer à leurs occupations quotidiennes, j’avoue que ça n’a vraiment rien d’agréable: impossible de skier ou patiner, car trop froid (voici un exemple avec notre ami Simon qui s’est aventuré à faire un peu de sport à l’extérieur…)
Obligés de faire chauffer sa voiture un bon 10 minutes avant de partir (si ta voiture a la chance de démarrer); prévoir du temps pour t’habiller correctement, et le plus plate pour nous: nous avons été obligés de gratter la glace sur nos fenêtres à l’intérieur de la maison… On aurait dit l’intérieur d’un congélateur! C’est donc notre gros chantier du printemps: changer les fenêtres.
Nous avons fêté le réveillon de Noël avec Élodie et Marc, 2 expats comme nous, ainsi qu’une de leur amie française.
Nous avons également été invité au brunch-d’après-les-fêtes de notre famille d’adoption Les Sarkissian-Hensen. Fromages, gâteaux et bonne humeur à gogo, tout ce qu’on aime!!!!
Nous avons également vécu notre 1er Boxing Day. À part dans les magasins d’électroniques et électro-ménager, pas de quoi casser 3 pattes à un canard: des rabais oui, mais pas au point de se jeter sous les grilles du Wal-Mart à l’ouverture…
Nous avons cependant continué notre magasinage pendant la semaine qui a suivi: pendant que Mathieu souffrait, je trouvais pas mal mon bonheur. Et, afin de faire taire les mauvaises langues que j’entends d’ici, ça faisait très longtemps que je n’avais pas magasiné comme ça!
Pour finir, nous avons terminé les vacances en beauté par un bon 10 heures d’attente aux urgences pédiatriques de Ste-Justine à Montréal. Léo ne filait pas depuis quelques jours avec de la fièvre, et le samedi soir, impossible pour elle d’avaler. On décide donc de se rendre dans cet hôpital pour enfants sur lequel on nous a dit beaucoup de bien…. Salle d’attente bondée ( avec des salles d’attente secrètes), ambiance de tiers-monde, personnel en sous-effectif…, au bout de 6h on commence à se poser des questions sur leur efficacité, mais comme les places sont chères, nous nous accrochons.
10h plus tard, l’interne (la seule pour toutes les urgences), fait un prélèvement à Léo et nous renvoie à la maison sans aucune ordonnance: nous devons attendre 24h pour savoir si elle a une pharyngite bactérienne ou virale, et nous prescrire en fonction des antibios.
Mardi matin, appel de l’hosto, elle a besoin d’antibios. En attendant, elle aura souffert le martyr pendant 4 jours…
Ce qui m’a amené à commencer à envisager d’avoir recours aux cliniques privées. 150$ l’admission par personne, puis il faut compter environ 50$ les 15 minutes et jusqu’à 300$ l’heure passée avec son médecin. Non remboursés, bien évidemment. Mais tu es quasi assurée d’avoir un rdv dans les 24h, et tu as un médecin qui te suit, chose extrêmement rare au Québec, car il y a une pénurie grave de docteurs, et une grande majorité de Québécois n’a pas de médecin de famille.
Ça s’appelle « achète-toi une santé ». Révoltant vous me direz? Oui, absolument. Alors estimez-vous heureux d’avoir encore accès aux soins comme vous l’avez en France, c’est une chance inestimable. Ne l’oubliez pas, surtout quand vous serez dans la salle d’attente de votre docteur depuis 30 minutes en train de râler parce que justement, ça fait 30 minutes que vous patientez… 30 minutes, c’est pas 10 heures…