Et voilà, une nouvelle année vient de passer au Canada. Nous entamons désormais notre 5e année ici.
Cette année a été particulièrement difficile pour nous tous. Le décès de David y est évidemment pour quelque chose. Le voir souffrir et s’éteindre lentement dans la douleur a été une terrible épreuve pour Mathieu. Et le vide qu’il a laissé au travail a été particulièrement pénible également. C’était un livre ouvert, livre dont Mathieu ne connaissait que quelques chapitres seulement… 2016 a donc été l’année de l’apprentissage rapide et de la débrouillardise, de l’épuisement physique et moral, et des heures supplémentaires pour Mathieu.
2016 a aussi été l’année des problèmes de santé dans notre famille: des petits ennuis, comme la découverte d’une forte myopie très évolutive et le début d’un traitement en orthodontie pour Léonie (qui coûte vraiment cher!), aux problèmes plus embêtant, comme les pierres aux reins de Mathieu, ce qui lui a valu un petit séjour aux urgences et une batterie de tests médicaux. Nous avons réellement pris conscience des limites du système de santé québécois: si tu veux te faire soigner rapidement, va au privé et paye. Sinon, prends ton mal en patience et attends. Raisonnement difficilement acceptable quand tu as des enfants ou lorsque tu souffres réellement, surtout quand comme nous, tu as connu le système de santé français.
2016 a aussi été, d’une certaine manière, l’année de l’exclusion: avec un petit bébé au caractère bien trempé et le quotidien que nous avons eu à gérer cette année, notre vie sociale en a pris un coup. Impossible de prévoir quoi que ce soit sans nounou, car trimbaler Izia partout est vraiment difficile. Léo a particulièrement souffert de cette situation, car nous avions l’habitude de faire des activités tous les 3, activités que nous ne pouvons pas encore faire à 4 (ski, cinéma…)
De mon côté, je trouve ça également lourd: après avoir passé 10 mois à la maison avec un bébé, mes attentes sociales étaient élevées, et la réalité a été tout autre. Et puis, c’est vrai qu’à force de ne pas donner de nouvelles ou de dire non, on a commencer à se faire oublier du monde…
Aujourd’hui, je trouve ça difficile. Je trouve difficile d’avoir beaucoup de copains, mais peu d’amis. Je trouve difficile de ne pas avoir de famille pour garder les enfants et pouvoir faire un break, même de quelques heures. Je trouve difficile de pas pouvoir faire des activités sans enfants ou avec Léo. Je trouve difficile de donner et de ne pas recevoir. Je trouve difficile que personne ne veuille vraiment savoir comment ça va. Alors oui, Malaine, tu me manques vraiment!
Heureusement, Mathieu et moi sortons plus soudés que jamais de cette année.
Nous clôturons avec soulagement cette année 2016 et espérons beaucoup de choses pour 2017: la santé (bien sûr), le bonheur, l’amour, des amitiés qui comptent!
On vous souhaite à tous de belles choses pour votre vie et pour finir sur une note joyeuse, nous sommes ravis de vous annoncer que nous sommes tous officiellement canadiens.
