La bonne nouvelle quand on a 9 mois de congé maternité, c’est qu’on a des idées pour pleins de projets: exemple, restaurer des meubles quand le bébé parfait fera des méga siestes de 3h le matin ET l’après-midi… ah non, c’est vrai, ça, ça reste malheureusement dans le domaine des rêves et non de la réalité. Donc en vérité, un grand nombre de projets longuement réfléchis pendant d’innombrables heures de nuits blanches ne resteront malheureusement qu’à l’état de projets.
Cependant, un projet à vue le jour, et pas des moindres: les couches lavables!
C’était un des projets qui me tenait à coeur, avec l’allaitement. Le 1er a mis 2 mois pour se faire correctement, et le 2e, 15 jours de plus.
Les avantages des couches lavables sont doubles: écologie et économie.
Il faut acheter une vingtaine de couches pour toute la durée de lange d’un enfant. C’est un investissement à la base, mais ensuite, il n’y a plus de frais, ou quasiment pas.
Ensuite, terminé les montagnes de couches que l’on jette et qui mettent des années et des années à se détruire dans la nature.
Pour ceux que ça intéresse, voici comment ça fonctionne:
Donc, comme je disais plus haut, il faut acheter entre 20 et 24 couches pour pouvoir « tourner » sans couches jetables.
Les couches sont composées d’une membrane en polyester, imperméable et respirant, avec une « poche » dans laquelle on glisse un insert de la matière que l’on souhaite et plus ou moins épais si l’on veut plus ou moins d’absorption. Par exemple, j’ai choisi 2 types d’inserts: en bambou et charbon et en bambou et microfibre. Le bambou a un grand pouvoir absorbant et le charbon ainsi que le microfibre garde les fesses au sec…
Pour ce qui est du fonctionnement, c’est assez simple. On est loin des langes et des épingles à nourrice de nos grand-mères! Il faut préparer les couches à l’avance pour ne pas avoir à le faire quand bébé a les fesses à l’air. On place donc dans la couche l’insert de notre choix, ou plusieurs inserts, en prévision d’un dodo (et de gros pipis en perspective), on rajoute une sorte de liner fin, qui ressemble grosso modo à une lingette d’assouplissant qu’on place dans le sèche-linge, puis on ajuste la couche au bébé avec des snaps ou des velcros.
Quand vient le moment de changer bébé, on enlève simplement la couche, on jette le liner à la poubelle ou dans les WC et on place la couche avec l’insert dans une poubelle. Tous les 2 jours maximum, il faut laver celles-ci. Il faut d’abord effectuer un rinçage et essorage de quelques minutes. Ensuite, on rajoute de la lessive spéciale (sans odeur, sans phosphates, sans machin-truc-bidule), et on lave les couches dans un programme long à température élevée. On peut tout sécher au sèche-linge. Et rebelote, on replace les inserts dans les couches pour une prochaine utilisation.
Non, il n’y a pas de caca dans la machine à laver familiale, car les liners fins sont là justement pour ça. Quand bébé fait sa crotte, on attrape les coins du liner et on le jette à la poubelle ou mieux, dans les toilettes (ils sont biodégradables). Il ne reste alors dans les couches qu’un peu de pipi, qui disparait dès le 1er rinçage. C’est pas plus dégueu qu’une culotte ou un slip sale!!!
En ce qui concerne les économies, ça fait une bonne différence. Une étude de 2012 au Canada a calculé qu’un bébé consommait dans sa vie entre 2500 et 3500$ de couches jetables! Sans parler de leur impact sur l’écologie! Certaines communes, dont la nôtre, offre un programme de subvention pour pousser les familles à utiliser les couches lavables plutôt que les jetables dont ils ne savent plus que faire…
Il faut compter environ 20-25$ par couche lavable pour un achat en magasin, mais j’ai trouvé un super site internet chinois, et les couches reviennent à 8$ max pièce, avec un rabais si on achète plusieurs en même temps!
En comptant 20 couches (150$) + 1 poubelle (8$) + 5 rouleaux de liners (20$) + 1 pack de lessive (80 brassées pour 18$), ça fait un investissement d’environ 200$. À ça s’ajoute bien évidemment l’électricité pour le lavage (beaucoup moins chère qu’en France), et voilà!
La fameuse étude calculait un coût de maximum 1000$ (pour des couches achetées au Canada) avec tous les investissements pour une période de 2 ans et demi. Un bon moitié prix par rapport aux couches jetables.
Un dernier point, et pas des moindres: dans une couches Pampers, il y a environ 56 produits chimiques en contact avec la peau de bébé…Même si la majorité des enfants passent par les couches jetables et n’en meurt pas, je ne peux m’empêcher de penser que j’évite au moins ça à Izia. Elle aura la tête pleine d’ondes wifi, mais ses fesses ne seront pas polluées!!!
Et en plus, les couches sont vraiment cutes!!!
Les inconvénients (parce qu’il y en a quand même):
- Ça fait des grosses fesses au bébé, et il faut prévoir une taille au dessus pour les pantalons.
- Comme on garde les couches pendant 2 jours maxi dans une poubelle, à chaque fois qu’on l’ouvre pour en déposer une autre, ça pue.
- Ça demande un minimum d’organisation: les couches doivent être lavées impérativement aux 2 jours, sinon les champignons risquent de s’installer… Pas top… Donc il faut prendre le temps de les laver, les sécher, les réorganiser… bien plus long que d’ouvrir un paquet de couches Pampers!
- C’est une organisation en ce qui concerne le sac à langer car ça prend bien plus de place. Résultat, si tu veux aller passer une 1/2 journée dans un centre commercial, ton sac à langer ressemble à une valise pour partir en vacances 15 jours.
- Avec ces couches là, il faut changer le bébé plus souvent qu’avec une Pampers et sa promesse de garder bébé au sec pendant 12 heures! Je la change aux 3-4h maxi pour être tranquille. Si je sais que la durée va être plus longue, je rajoute un insert.
- Papa ne veut rien entendre des couches car il y a trop de maintenance avec l’histoire du liner, etc… alors on se garde un petit stock de couches Pampers!!!